Juppé favorable à l’exploration du gaz de schiste en France

Juppé favorable à l’exploration du gaz de schiste en France
« Je pense que la France devrait accepter un pôle d’expérimentation pour voir exactement quels sont les enjeux », a déclaré l’ancien Premier ministre.

En visite dans la métropole québécoise, ce mercredi, Alain Juppé a demandé une « croissance plus sobre » en énergies non renouvelables, tout en assurant être favorable à l’exploration du gaz de schiste en France. L’ancien Premier ministre a tenu à souligner avant toute chose qu’il ne croit « pas à la décroissance (à la différence) d’écologistes intégristes ».

Toutefois, a-t-il ajouté, la croissance des prochaines années « ne sera pas la même qu’il y a 20 ans ou 30 ans, ce ne sera pas le modèle de croissance des 30 Glorieuses, ce sera une nouvelle forme de croissance : la bonne croissance ». D’abord avec la presse, puis lors d’une conférence devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM), il a vanté cette « bonne croissance » qui « sera plus sobre en consommation de ressources rares. « Ce sera une croissance circulaire : on a trop été habitué à gaspiller et à jeter, il faut désormais recycler », a avancé M. Juppé, personnalité politique préférée des Français selon un récent sondage.
« Une politique de mixte énergétique »

Candidat à la primaire à droite en vue de l’élection présidentielle de 2017, il a prôné « une politique de mixte énergétique » grâce notamment au nucléaire et aux « énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, etc) qui ont des potentialités considérables ». « En ce qui concerne l’exploitation des gaz de schiste, je pense que la France devrait accepter un pôle d’expérimentation pour voir exactement quels sont les enjeux », a dit M. Juppé, qui fut brièvement ministre de l’Écologie en 2007 sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

À l’époque, M. Sarkozy avait imposé un moratoire sur ces hydrocarbures non conventionnels qui seraient présents dans l’est du pays. L’ex-président est désormais favorable à leur exploration. M. Juppé souhaite que le pôle dont il appelle à la création examine l’étendue des ressources et détermine « ensuite quelles sont les techniques qui sont effectivement acceptables du point de vue du développement durable ». « Plutôt que de dire niet à tout, je pense que sous un contrôle effectif et avec des précautions requises, un pôle expérimental pourrait être utile », a-t-il ajouté, n’excluant pas le recours à la controversée fracturation hydraulique.

Source :Le Point

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